Caroline Jurado n’a que 31 ans, ancienne startupeuse, elle s’est frayé un chemin dans le milieu très masculin des cryptomonnaies. En un an, elle a réussi à devenir l’influenceuse numéro 1 des femmes qui veulent investir en crypto alors qu’elle n’y connaissait rien avant la pandémie… Elle vulgarise le sujet pour les 28 000 abonnés de sa newsletter “Les cryptos de Caro” dont 40% sont des femmes et ses 92 000 abonnés sur TikTok. Voici ses conseils pour débuter dans cet univers à la portée de tous.
La crypto pour tout le monde
Pour Caroline, Il faut commencer par le commencement. Et le début d’un investissem*nt dans la cryptomonnaie c’est un risque si c’est une chose abstraite. Pour cela, il faut plonger dans cet univers, comme elle l’a fait en 2020. « Je n’y connaissais strictement rien » admet-elle. « Des copains avaient investi plusieurs années auparavant en me conseillant de m’y mettre, mais j’ai eu la trouille. En 2020, ils étaient riches, et je me suis dit que j’aurais pu le faire aussi ». Depuis, pour sa newsletter, elle décrypte toutes les semaines les fondamentaux de l'univers des cryptomonnaies et s’est découvert une passion. Pour bien investir aujourd’hui, il faut comprendre trois mots : blockchain, cryptomonnaie et NFT (jeton non fongible). « La base c’est la blockchain ». Selon Caroline « c’est vraiment simple : c’est juste un livre de comptes ou de propriété dans lequel on va enregistrer des données en ligne. » La différence avec un banquier ? « Mon banquier est un acteur central qui détient mon livre de compte et je lui fais confiance pour le changer et il peut réaliser des erreurs. La blockchain est un algorithme non modifiable où toutes les données sont enregistrées. » L’algorithme est validé par des membres du réseau d’une blockchain, et il y en a tellement, qu’il est impossible de corrompre celle-ci, ou de la falsifier. Et c’est dans la blockchain que l’on enregistre les transactions en cryptomonnaies, « qui sont tout simplement une monnaie virtuelle, qui n’a pas de pièces réelles et qui n’est pas créée par un État ni maîtrisée par une banque centrale » explique-t-elle. Pour un exemple concret, Caroline cite l'Ethereum. « Après le bitcoin, l’ethereum est la plus grosse blockchain. Elle fonctionne grâce à sa monnaie qui s’appelle l’Ether. ». Le dernier élément important pour la jeune femme s’appelle les NFTs, qui se monnaient également dans l’univers des blockchains. Cela peut être une photo, une chanson, une arme dans un jeu vidéo. Ils sont juste complètement virtuels et on peut également investir dedans facilement. Son exemple : « J’achète une photo de Jay Z et Beyoncé en ligne, c’est l’originale, elle est à moi, c’est donc ma propriété et c'est inscrit dans la blockchain pour le certifier.”
Bien comprendre dans quoi on investit
77 % des Français ont déjà entendu parler de cryptomonnaies ou de NFT mais seulement 8 % auraient investi selon une étude de l’Association pour le Développement des Actifs Numériques (ADAN) et du cabinet KPMG. Ces chiffres montrent la réticence des Français à investir en crypto. C’est d’autant plus vrai pour les femmes, parce que le marché demeure très masculin. Caroline Jurado montre qu’avec des connaissances, mêmes sommaires, investir en crypto ne fait pas partie d' un univers de niche « Il suffit de lire sur le sujet, et d’en parler avec des amis qui investissent pour mieux s’approprier le sujet. Une chose est sûre, je n’investis jamais dans quelque chose que je ne comprends pas. Et c’est vraiment un facteur primordial. » Pour se lancer, Caroline Jurado suggère la cryptomonnaie plutôt que les NFT. « Il faut attendre un peu que la hype autour des NFTs retombe, c’est beaucoup trop à la mode aujourd’hui et il y a énormément d’arnaques car les gens ne comprennent pas encore très bien le marché. De nombreuses collections ne valent plus rien au bout de 6 mois. Après certains NFT sont signés d’artistes reconnus et dans ce cas-là, c’est différent. » Mais avant tout investissem*nt majeur, la jeune femme recommande d’apprendre à se connaître.
Quelle investisseuse êtes-vous ?
Vous êtes plutôt frileux ou aventureux ? C’est la question que pose Caroline Jurado à ses lecteurs. « J’ai commencé par investir sur les deux plus grosses cryptos : le bitcoin et l’ether » explique-t-elle.« Et j’avais vraiment besoin de voir comment je réagissais sur mes investissem*nts, si je gagne 30 % est-ce que je récupère mes gains ou je les laisse ? » Caroline n’a pas froid aux yeux, et n’a pas peur de perdre sa fortune : « je mise sur 4 à 10 ans quand j’investis, et je ne veux pas être sur mon téléphone à 3 heures du matin tous les soirs prise de panique. » Mais tout le monde ne lui ressemble pas, et elle trouve ça normal. « Certains investisseurs ne supportent pas de perdre 80 % de leur capital. » Il faut juste, selon elle, trouver son profil et sa place. C’est le plus important. « C’est facile d’être perdu sur les marchés de crypto, on peut vite faire + 300 %, puis les marchés peuvent s’écrouler. Il est important de savoir si l’on veut faire un pari sur le long terme. Et ensuite on peut s’envoler. Il s’agit simplement « d’oser ».
Débuter avec 50 euros
Investir dans les cryptos, cela peut faire peur. À chacun d’entre nous. Et encore plus quand on est une femme : « Dans la précédente startup que je dirigeais, les hommes m’ont donné l’impression que ce n’était pas pour moi. Cela a rendu les cryptos obscures et compliquées. Investir 50 euros pour commencer c’est très bien, mais on peut aussi investir 500 selon ses moyens. L’idée de départ c’est de comprendre les mécanismes, ensuite on peut investir plus si on en a les moyens. ». Il ne faut pas non plus foncer tête baissée bien sûr, Caroline Jurado a la tête bien vissée sur les épaules. Elle n’a pas peur de perdre ses investissem*nts mais elle préconise la sûreté. « La question n’est pas combien je devrais investir mais de combien j’ai besoin de côté pour vivre si j’ai un problème. Une fois cette poche de liquidité accessible, je peux investir tout ce que je gagne. » Après la peur de l'investissem*nt, il y a la peur de ne pas maîtriser son sujet. Le cercle fermé qui débat de crypto utilise des termes compliqués et les chaînes qui existent sur ces propos paraissent incompréhensibles. « C’est principalement pour ça que j’ai lancé ma newsletter, pour qu’on entende parler de l’univers des cryptos en comprenant 100 % des choses expliquées sur internet. Que quelqu’un comme moi au début de la pandémie, qui voulait en savoir plus puisse investir tout en maîtrisant ce dans quoi il investissait. » relate la jeune femme. Son conseil principal : « Immerge-toi dans l’univers. C’est la prochaine révolution et il faut en faire partie. On ne peut pas ne pas en faire partie parce que l’on a peur. Il faut y aller et dépasser le barrage mental ! »
Allez on se lance !
Caroline Jurado accompagne ses lecteurs jusqu’à la fin, et donne des conseils pour pouvoir enfin se lancer. Les outils pour investir sont hyper simples : “ Tu peux commencer par utiliser des banques en ligne et directement en acheter sur les applications” raconte Caroline. Puis tu ouvres un wallet pour sécuriser tes cryptos. “Un wallet c’est un portefeuille de cryptos enregistré sur une blockchain. Il te permet de conserver l’essentiel de cette monnaie virtuelle.” Puis la question fatidique arrive, dans quelle crypto investir ? “Je ne peux pas dire quoi faire car ce n’est pas mon rôle, mais je peux expliquer ce que j’ai fait. J’ai investi dans les deux plus grosses cryptomonnaies : le bitcoin et l’ether. Puis j’ai diversifié mes investissem*nts au fur et à mesure de mon apprentissage sur l’univers des cryptos.” Tout est expliqué ici dans un starter pack qui aidera n’importe quel novice à se lancer dans les cryptos : https://www.lescryptosdecaro.com/p/-micro-learning-tout-comprendre-en
Chaque mois, Caroline Ramade nous raconte les coulisses de la tech. Avec sa start-up 50inTech aide les femmes à aller plus loin dans leur carrière : les 11 000 femmes membres de la communauté 50inTech ont accès à une sélection d’offres d’emplois des entreprises les plus inclusives de la Tech, des masterclasses et des conseils avisés pour qu'elles excellent encore plus dans leur parcours professionnel et brisent le plafond de verre.