Débuter en Bourse n’est pas une chose évidente surtout dans un contexte de retour de la volatilité. Et le choix des valeurs ne s’improvise pas.
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Pour s’épargner quelques sueurs froides, mieux vaut éviter de choisir des titres trop spéculatifs (écarts importants des cours de Bourse), de retournement (trop aléatoires) ou bien les valeurs cycliques(trop dépendantes de l’évolution de la conjoncture).
Il est préférable de privilégier les entreprises ayant des perspectives de croissance solides, aux performances régulières année après année et raisonnablement valorisées. Autre conseil : n’hésitez pas à choisir des entreprises qui soignent leurs actionnaires en versant des dividendesréguliers et sécurisés. Sur le long terme, ils peuvent peser lourd dans la performance globale d’une action.
Enfin, privilégiez le PEA qui permet de réaliser des gains sans payer d’impôtssur les plus-values et les dividendes à condition de le conserver pendant cinq ans. En prenant un risque relativement modéré, vous avez toutes les chances de faire mieux que le livret Aou l’assurance vie en euros si vous décidez d’investir pour au moins cinq ans.
Voici notre sélection de quatre actions.
Air Liquide
C’est l’action que tous les débutants doivent détenir en portefeuille. Un titre qui ne déçoit (presque) jamais. Le potentiel de croissance repose avant tout sur la progression régulière de la demande mondiale en gaz industriel.
Au troisième trimestre 2021, son chiffre d’affaires a bondi de 17,1% (+7,1% en comparables), à 5,8 milliards d’euros. Le futur est prometteur car le groupe se positionne de plus en plus sur le terrain de la transition énergétique, ce qui attire de nouveaux investisseurs.
Enfin, les dirigeants d’Air Liquide ont pris l’habitude de distribuer des actions gratuites tous les deux ans. Les performances boursières sont au rendez-vous : +11% sur un an, +80% sur cinq ans, +140% sur 10 ans. Malgré la cherté de l’action – la qualité a un prix -, nous vous conseillons de mettre cette valeur dans un portefeuille.
Vivendi
La société contrôlée par Vincent Bolloré va faire encore parler d’elle cette année. Outre l’OPA sur Lagardère, Vivendiva pouvoir démontrer sa capacité à dégager de la croissance sans son ex-pépite Universal Music Group (UMG)désormais côtée à Amsterdam.
Dans la continuité de 2021, ses deux principaux métiers – la publicité avec Havas et la télévision (Canal Plus) – devraient rester dynamiques avec la perspective d’un rebond significatif de la publicité en 2022.
L’action Vivendi présente surtout un intérêt spéculatif fort lié à une possible montée au capital de Bolloré, son principal actionnaire (30%). Une OPA de Bolloré ou une offre publique de rachat d’actions de Vivendi sur ses propres titres sont régulièrement évoquées. Des rumeurs qui soutiendront l’action cette année. En ces temps chahutés, nous parions sur le retour des investisseurs sur le thème des «valeurs défensives». Et Vivendi en fait partie.
Axa
Les bonnes surprises se succèdent pour l’assureur Axa. D’abord, le chiffre d’affaires reste très dynamique. Au troisième trimestre, l’activité a augmenté de 7%, à 76 milliards d’euros. Ensuite, le groupe s’est engagé dans une politique significative de rachats d’actions avec un double programme pouvant aller jusqu’à 2,2 milliards d’euros. Une politique qui reste un soutien fort au titre.
Plus généralement, depuis plusieurs années, le géant français a su améliorer son profil de rentabilité et de croissance. Ce qui s’est traduit par une hausse régulière de l’action depuis un an (+51%). Au-delà du rebond de la rentabilité dû à un effet de base favorable et à la sortie de crise, le groupe affiche de réels progrès. Son dividende semble sécurisé et son rendement reste élevé (5,8%).
Michelin
C’est la surprise de cette sélection. Malgré une croissance plutôt dynamique en 2021, l’industriel auvergnat ne cache pas sa détermination de s’affranchir du pneudont la croissance est estimée par les dirigeants entre 1 et 3% par an.
En 2030, Michelinenvisage de réaliser entre 20 et 30% de ses ventes dans des activités autres que le pneumatique (hydrogène, services, matériaux, etc.). En ces temps de hausse des prix des matières premières, Michelin a aussi les capacités à répercuter cette envolée des prix dans ses tarifs.
Le titre s’échange sans excès 6,5 fois le flux de trésorerie estimé en 2022. Il garde toute sa place en portefeuille. Mais il faudra attendre un léger repli de l’action pour acheter en raison de sa récente hausse sur un an (+30%). Une de nos valeurs préférées dans le secteur.
